Inspiré d'un fait divers

Dossier n° 187 posé

sur pile bureau côté

pour 187 fois comptées

Chemises réparties en quinconce

pas de dépassement d’une once

ÉQUILIBRE EXEMPLAIRE !

- Coucou Junko !

Se tourner vers l’humain qui le révère …

sans attention pour le digne monceau

qui soudain tombe à terre.

Mais toujours répondre à un salut

Donc afficher message de bienvenue :

Réponse absente                 Junko patiente.

Toujours aucun mot          Reprendre son boulot.

Virer à gauche, remonter couloir, sans anicroche, ascenseur vouloir.

Bouton appuyé                   Ascenseur arrivé

Il est plein - Attendre le prochain ?

Espace RIKIKI

HI HI HIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!

Nouveau mot rigolo, entendu près de la machine à café - automate grossier car jamais ne répond à Junko.

Machine à café RI KI KI

Après quelques allez-retours agaçants (9 pour être exact) Junko parvient à récupérer un ascenseur vacant. Il paraît que Junko prend trop de place : ça rend les autres « fumasses ».
Est-ce positif ou négatif ?

Toutefois personne ne peut ici SA place contester : sa propre carte d’agent de la fonction publique on lui a confié.

Ne plus compter les étages, de quoi se mettre en nage
La journée passe à transmettre des messages, les horaires rappeler, prendre et retirer papiers, remettre en place objets mal rangés (Junko a horreur du désordre).
Bientôt tout s’accélère, messages, rappels, papiers, rangements, montées, descentes, humains, places, regards, bureaux, objets …

Va-t-il finir par beuguer ?

Le temps devient RIKIKI
Le premier reproche humain l’avertit ; Junko redouble d’efforts pour ne plus avoir tort ... jusqu’à ce que l’ascenseur tombe en panne.

FRUSTRATION ET DÉCEPTION PLANENT

Plus rien ne va - Rien ne va plus !!!

Papiers en tas, messages perdus, objets qui chutent, humains qui se butent … Junko a les circuits électroniques en surchauffe.

S’il veulent Junko utile :
« BACK OFF ». 

Arrêté près d’une porte il voit le dessin :

Voilà ce dont il a besoin

son seul RECOURS !!

Il ouvre la lourde porte, les escaliers plongent tout au fond.

Étrangement ils le réconfortent

QUE C’EST BON !

Cette solitude et ce silence sont fantastiques !

Un souffle de vent rafraîchit son plastique.

Et s’il restait là              à vie ?

Ses problèmes pourraient finir ici.

Il s’avance vers la première marche, rikiki

Il estime largeur et force de poussée,

Il calcule : tourner en rond, tourner pour trouver.

Il envisage la distance à la rampe, les angles des murs, les éventuels impairs

Tout alors lui paraît CLAIR.

…

C’est au bas de l’escalier que le gardien de nuit l’a retrouvé gisant en morceaux sur le sol, avec l’écran indemne (coup de bol) sur lequel des mots incompris de la majorité, demeureront figés pour l’éternité :

PHOTO DE COUVERTURE : décor en fond, photo de nakataza02 sur Pixabey - Dessin robot de Chantal Perrin verdier.

Créations de PCV9 : photo de couverture et illustration dans le texte - TDR 

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